LES VEINARDS

Discussions générales sur Louis de Funès

Modérateur: Stephane

LES VEINARDS

Message par Bertrand » 19/06/01 9:08

Salut à toutes et à tous, Voici une petite critique du film LES VEINARDS. Je vais également la poster dans la rubrique Critiques pour que Stéphane la mette en ligne.
N'hésitez pas à réagir !!! Amitiés. Bertrand. LES VEINARDS, 1962, film à sketches Les Veinards se présentent sous la forme de cinq sketches ayant pour thème la chance au concours et à la loterie. Trois d’entre eux sont réalisés et dialogués par Jean Girault et Jacques Vilfrid, l’équipe des Gendarmes : Le Vison, Le Repas gastronomique, Le Yacht ; l’un d’entre eux par Philippe de Broca : La Vedette ; enfin le dernier par Jack Pinoteau : Le Gros lot.
C’est dans Le Gros lot que Louis de Funès tient la vedette. Paradoxalement, il est dirigé dans ce sketch par Jack Pinoteau et non par Jean Girault, son réalisateur fétiche avec Oury. Autre paradoxe, Pinoteau ne tourne pas avec Darry Cowl qu’il a pourtant dirigé dans Le triporteur en 1957 mais avec De Broca. Avant les Veinards, LdF a déjà fait quelques films en vedette (Ni vu, ni connu, Taxi, roulotte et Corrida, Le Garde Champêtre mène l’enquête, La Vendetta…) et a participé à de grands films avec des rôles conséquents (La Traversée de Paris, Le Gentleman d’Epsom…) mais il attend toujours ce rôle principal dans un grand film et ce sera Faites sauter la banque en 1963 avec Jean Girault. Dans les Veinards, LdF a encore le sourcil frondeur de ses débuts et sa mimique un peu agaçante de serrer les lèvres tout en marmonnant. C’est un LdF en devenir que nous avons sur l’écran, pas encore épanoui dans son jeu d’acteur mais il faut dire à sa décharge que son sketch Le Gros lot est le plus faible… du lot ! Les saynètes du film lorgnent volontiers vers le vaudeville pur et dur avec des histoires « le mari, la femme et la maitresse ». Petite revue de détail. Le Vison (Mireille Darc, François Périer) : Une bonne gagne un vison à un concours et se fâche avec sa maîtresse de maison, jalouse, qui refuse de se rendre à un dîner d’affaire avec son mari. La bonne la remplacera peu avantageusement.
Une des plus belles réussites du film. On reconnaît les dialogues légèrement réacs de Vilfrid (« Si elle lit Karl Marx, il faudra en changer » à propos de la bonne) mais l’interprétation est excellente et la fin est très drôle.
A noter dans le rôle d’un riche industriel, le « Antoine » de Pouic-Pouic et dans le rôle de sa femme, l’agente immobilière saoule de « Jo ». Le Repas gastronomique (Francis Blanche, Daniel Ceccaldi) : le plus court des sketch. Un homme a gagné un concours pour aller manger dans un grand restaurant mais un couple jaloux va déchirer son ticket.
Bof. Ce n’est pas terrible. Francis Blanche est drôle qu’au tout départ quand il remonte Paris en Taxi avec une serviette blanche autour du cou.
A noter dans le rôle d’un serveur, le « Mathurin/Lucas » du Gendarme à St Tropez (également l’homme de main longiligne de LdF dans le Corniaud) La Vedette (Darry Cowl) : un colleur d’affiche gagne une nuit avec une fausse vedette de cinéma. Il en tombe tout de suite amoureux.
Si vous êtes réfractaire comme moi à Darry Cowl, passez votre chemin. On a connu De Broca plus inspiré… Seul élément comique : le gros acteur qui joue le mécène de la star. Le Yacht (Pierre Mondy, Jacqueline Maillant, Jean Poiret) : pour faire une surprise à son mari, une dame se rend dans le sud pour chercher un yacht gagné à un concours. Hélas son mari a eu la même idée et lui, part avec sa maîtresse…
Attention, le meilleur de tous ! On est vraiment veinard avec ce sketch qui réunit une partie de l’équipe de Pouic-Pouic. Si LdF et Darc avait remplacé Mondy et la maîtresse (mais on ne voit pas LdF cajolé une jolie blonde…), on faisait Pouic-Pouic un an avant la lettre ! C’est bien mené, très bon jeu de portes dans le couloir de l’hôtel (on dirait presque du Lubitsch !).
A noter la présence de Jean Lefebvre dans le rôle d’un marin ivre. Le Gros lot (De Funès) : un homme, sa femme et sa fille montent à Paris pour aller chercher 100 millions de francs gagnés à la loterie pour les placer à la banque. C’est sans compter sur la paranoïa du monsieur !
On est déçu forcément par les péripéties quasi-inexistantes de ce sketch. LdF méritait mieux. Il faut le posséder bien sûr car c’est tout de même drôle de voir notre LdF jouer les millionnaires parano mais cela manque cruellement de souffle…
A noter la fille de LdF jouée par France Rumilly, la Sœur des Gendarmes ! En Bref : Que les fans se rassurent, ils auront leur LdF même si le scénario du sketch ne lui permet pas de donner tout son talent. Reste un film agréable d’une heure et demie, typiquement dans l’esprit du cinéma français des années 60 comme on l’aimait. Il serait bon qu’aujourd’hui on revienne aussi vers ce genre de comédie insouciante au lieu de sortir des drames humains toujours de plus en plus larmoyants.
Alors peut-être qu’un nouveau LdF débarquerait pour notre plus grand plaisir !!
Bertrand
 

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