Le Maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot à la Sorbonne !
Publié : 23/07/07 9:06
En 2000, lors d'un colloque international sur l'histoire de la gendarmerie qui s'est déroulé à l'Université de la Sorbonne à Paris, il a été question de Louis de Funès et de l'importance de Cruchot dans l'histoire de la gendarmerie. Extrait...
9. l'enjeu des représentations
L'écran de l'ordre : les gendarmes du 20ème siècle dans le cinéma parlant par Yann Galera, doctorant
Le cinéma reflète pour partie, la vision du métier de gendarme que se font les cinéastes. Jusqu'aux années 1920, le grand écran véhicule une veille image d'Epinal, d'un gendarme guignolesque à l'affût des larrons. La gendarmerie reste ainsi longtemps considérée comme un instrument répressif et réactif. Mais il convient de se garder de toute représentation archaïsante car, à partir des années 1930, l'accent est également porté sur les solidarités traditionnelles et les rapports de proximité du gendarme avec les villageois. On le voit à travers toute une vague cinématographique, entretenue par Pagnol, prompte à mettre en scène les sociabilités rurales. Avec les années 1960, s'impose le personnage campé par Louis de Funès, qui a le mérite de populariser l'institution. La réception immédiate du Gendarme de Saint-Tropez ne fait pas l'unanimité, que ce soit au sein des professionnels du spectacle ou de l'Institution. Progressivement pourtant, la gendarmerie utilise la série de Jean Girault comme un véritable moyen de communication auprès du grand public. Avec les années 1970, au-delà de la prétendue "guerre des polices", l'image gagne en effet en efficacité, en professionnalisme, en technicité. Cette évolution traduit une revalorisation de l'arme auprès des cinéastes, en même temps que les efforts du service des relations publiques de la gendarmerie en matière de communication et sa participation à l'écriture de certains scénarios. Cet intérêt pour une image sérieuse de l'arme, se manifeste aussi par l'attention portée rétrospectivement à son rôle contrasté sous le régime de Vichy. En définitive, tout au long du siècle, le cinéma dépeint la gendarmerie selon deux grilles de lecture. Il met en scène, d'un côté un corps répressif et sclérosé, et, de l'autre, une force protectrice et intégrée dans les solidarités locales.
Référence internet:Service historique de la Défense
http://www.servicehistorique.sga.defens ... colloc.htm
A propos de Vichy et de Sacha Guitry, un film à regarder demain sur FR 3, "L'affaire Sacha Guitry" diffusé le 24 juillet 2007 à 20h55.
Bonne lecture et visionnement.
9. l'enjeu des représentations
L'écran de l'ordre : les gendarmes du 20ème siècle dans le cinéma parlant par Yann Galera, doctorant
Le cinéma reflète pour partie, la vision du métier de gendarme que se font les cinéastes. Jusqu'aux années 1920, le grand écran véhicule une veille image d'Epinal, d'un gendarme guignolesque à l'affût des larrons. La gendarmerie reste ainsi longtemps considérée comme un instrument répressif et réactif. Mais il convient de se garder de toute représentation archaïsante car, à partir des années 1930, l'accent est également porté sur les solidarités traditionnelles et les rapports de proximité du gendarme avec les villageois. On le voit à travers toute une vague cinématographique, entretenue par Pagnol, prompte à mettre en scène les sociabilités rurales. Avec les années 1960, s'impose le personnage campé par Louis de Funès, qui a le mérite de populariser l'institution. La réception immédiate du Gendarme de Saint-Tropez ne fait pas l'unanimité, que ce soit au sein des professionnels du spectacle ou de l'Institution. Progressivement pourtant, la gendarmerie utilise la série de Jean Girault comme un véritable moyen de communication auprès du grand public. Avec les années 1970, au-delà de la prétendue "guerre des polices", l'image gagne en effet en efficacité, en professionnalisme, en technicité. Cette évolution traduit une revalorisation de l'arme auprès des cinéastes, en même temps que les efforts du service des relations publiques de la gendarmerie en matière de communication et sa participation à l'écriture de certains scénarios. Cet intérêt pour une image sérieuse de l'arme, se manifeste aussi par l'attention portée rétrospectivement à son rôle contrasté sous le régime de Vichy. En définitive, tout au long du siècle, le cinéma dépeint la gendarmerie selon deux grilles de lecture. Il met en scène, d'un côté un corps répressif et sclérosé, et, de l'autre, une force protectrice et intégrée dans les solidarités locales.
Référence internet:Service historique de la Défense
http://www.servicehistorique.sga.defens ... colloc.htm
A propos de Vichy et de Sacha Guitry, un film à regarder demain sur FR 3, "L'affaire Sacha Guitry" diffusé le 24 juillet 2007 à 20h55.
Bonne lecture et visionnement.