Il s'agit du "Vivement Dimanche"
spécial Louis de Funès diffusé pour la première fois le dimanche 12 décembre 2003 sur France 2.
voici l'analyse d'un téléspectateur retrouvée :
A vrai dire, je ne suis pas un fidèle de « Vivement Dimanche » mais une circonstance a fait que j’ai assisté récemment à l’enregistrement de l’émission puisqu’elle était consacrée à quelqu’un pour qui j’ai une admiration sans borne : Louis de Funès (pour info, l’émission sera diffusée le 28 décembre).
Bien que fort intéressé par le sujet, je redoutais le pire et je me disais : on va voir plein de monde parler de Louis de Funès mais Louis lui-même, on ne le verra presque pas. Et bien, j’ai plutôt été agréablement surpris. Michel Drucker a au moins une qualité qu’on ne peut lui renier : c’est un grand professionnel. On peut lui reprocher son côté gentillet mais c’est son style et il y a d’autres émissions pour ceux qui aiment les rencontres un peu moins consensuelles. En l’occurrence, pour l’émission que j’ai vue, il n’y avait rien d’hypocrite dans son attitude car Drucker a une réelle admiration et affection pour la personnalité de Louis de Funès, ce qui l’a aidé sans doute pour faire de cette émission hommage une réussite.
D’abord quelques mots sur l’ambiance lors de l’enregistrement. Le lieu : studio Gabriel près des Champs-Elysées. Sur les murs, des grandes photos de Michel avec les vedettes invitées, un panneau avec leurs autographes. L’attente n’a pas été trop longue malgré un public nombreux. Dans ce public, les habitués, des groupes (scolaires ou de personnes âgées) mais aussi des personnes venues spécialement et parfois de loin car fans de Louis de Funès comme moi. Sur le plateau, des immenses photos de Louis avec ses partenaires ou sa famille pour nous mettre dans l’ambiance. Autant vous le dire, l’ambiance est plutôt recueillie que délirante : il n’y a pas de chauffeur de salle chargé de forcer le public à applaudir à chaque bon mot ou à faire des standing ovations pour n’importe qui. Et c’est tant mieux comme ça (mais peut-être que ça dépend aussi des invités et qu’avec Lorie, ce sera autre chose). On reconnaît facilement les habitués car ils ont réservé un accueil très chaleureux à la star de la maison qui n’est autre que…Olga, la chienne de Michel Drucker, venue faire un petit tour sur le plateau. Une petite déception : arrivé dans les derniers, j’ai hérité d’une des plus mauvaises places ce qui fait que j’ai vu la plus grande partie de l’émission sur les écrans de contrôle. Il faut compter tout l’après-midi pour l’enregistrement d’autant plus que l’émission est plus longue que d’habitude (2 heures + 1 heure).
Alors parlons maintenant un peu de cette émission (que vous n’avez pas encore vue). Je ne regarderais pas « Vivement Dimanche » chaque dimanche car son côté ronronnant deviendrait vite soporifique si l’invité ne m’intéressait pas. Mais la forcément, ce n’était pas le cas et Michel Drucker a réussi en deux heures environ à passer en revue les différentes facettes de la personnalité de Louis de Funès et de son talent multiple (aussi bien en tant que pianiste de jazz à ses débuts qu’en tant qu’acteur ou bête de scène au théâtre). Pour cela, lui et ses collaborateurs ont trouvé des documents très rares, voire inédits (de nombreux extraits d’interview, de pièces de théâtre, ses premières apparitions au cinéma…). Ainsi, Louis de Funès était bel et bien présent et je dirais même vivant sur le plateau. Par ailleurs, Michel Drucker par sa gentillesse et son professionnalisme a réussi à inviter les personnes qui pouvaient parler le mieux de Funès, à savoir sa femme Jeanne, ses enfants Patrick et Olivier, Michel Galabru (les cheveux blanchis sous le harnais), Henri Guybet (le « Salomon » de Rabbi Jacob), Claude Gensac (sa femme au cinéma)…une mention spéciale à Jeanne de Funès, une personne d’une grande noblesse qui à 88 ans a eu la gentillesse de rester quelques moments après l’enregistrement pour signer des autographes (de même que Claude Gensac d’ailleurs). On a vu aussi une pianiste amie de la famille interpréter un bel impromptu de Schubert (un morceau classique sur la télé française, ça se fait rare!). Bref, l’émotion était tangible sur le plateau et j’espère qu’elle apparaîtra à l’écran.
Un petit bémol pourtant : la deuxième partie de l’émission « Vivement Dimanche Prochain » que j’ai trouvée un peu moins bonne : des invités moins…pertinents (Jacques Villeret dans un état…second), des rediffusions d’extraits déjà diffusés en première partie, la présence de Jean-Pierre Coffe faisant son numéro habituel (mais ce n’était pas sans rapport avec De Funès qui était un grand amoureux du jardinage, des fleurs et des légumes) et de Bruno Masure avec ses calembours à deux sous (ou un centime d’euro). Heureusement qu’il y avait Philippe Geluck et son humour très fin et très sensible et heureusement que Pierre Bénichou n’était pas là (il m’insupporte à aller sur tous les plateaux, de « Culture et Dépendances » aux émissions de Ruquier, on se demande vraiment ce qu’il fout au Nouvel Obs). J’ai l’impression que depuis qu’il a lourdé Gérard Miller (sur ce coup, il paraît qu’il n’a pas été gentil), Michel Drucker change régulièrement de chroniqueur et ce n’est pas forcément du meilleur cru (à part Geluck bien entendu).
Pour finir, je dirais que j’ai eu une impression bizarre le lendemain de l’enregistrement : un sentiment de tristesse comme si Drucker avait réussi à faire revivre De Funès tout un après-midi et que le lendemain, on se rendait compte que ce n’était qu’un beau rêve.
http://www.ciao.fr/Vivement_Dimanche__Avis_604851
Publié : 18/07/07 18:45
