Cruchot & Co

Par époque, il faut comprendre évolution dans un sens et un style qui collait mieux aux années 1960. Complètement d'accord avec le fait que l'humour a beaucoup changé au fil du temps et que sa qualité ne peut bien souvent pas être discutée, puisqu'il y en a pas. Zappez sur les programmes de certaines chaînes, vous verrez toujours les mêmes morbacs qui viennent se coller aux mêmes présentateurs. Pire, ils se font rire entre eux en disant deux ou trois niaiseries. Ils n'ont absolument aucun talent et font preuve d'un opportunisme évident. Comme le coucou, ils semblent être dotés d'un culot monstre en s'arrangeant pour jeter par-dessus bord les seuls vrais descendants de la famille ayant construit le nid et tirent en plus, la couverture sur eux. Des touches-à-tout, ils co-animent des émissions de bas étages, ils font quelques apparitions dans des films à la noix, ils donnent leur avis sur tout et rien et leur tronche finit par ne plus être appréciée de personne. Ceux-là aussi ont ce qu'ils méritent...

...il me semble que c'est surtout la minceur du scénario qui est la cause du semi-échec de L'Age Ingrat.
Puis, que Gabin et Fernandel n'aient pas tournés ensemble un gros succès est, je pense, surtout une question de hasard, plus que d'année.
Par ailleurs, qu'appelez-vous nouvelle génération? D'accord, le style Gilles Grangier fut balayé par la Nouvelle Vague, mais Le Corniaud reste néanmoins basé sur une trame assez classique, et c'est, je crois, surtout du côté de Oury, Bourvil et de Funès qu'il faut chercher les clés de la réussite.
L'Age Ingrat, qui a pris des airs de charme et de nostalgie depuis, est ainsi bien moins démodé que beacoup de films de cette N.V !
A ce propos, avez-vous vu, toujours dans cette année 64, l'emballant Echappement Libre avec Belmondo? Là aussi, l'histoire est construite sur un moule assez novateur, semblable à celui du Corniaud, mais le succès ne fut pourtant pas au rendez-vous...