De son nom entier, Louis Germain David de Funès de Galarza, Louis de Funès n’était encore qu’un Petit Baigneur lorsqu’il se découvrit un potentiel comique supérieur à la moyenne. En 1926, il a 12 ans, est interne au collège et se voit endosser pour le spectacle de fin d’année le rôle titre du « Royal Dindon » de Bodèse. Le petit Louis a beaucoup de succès et le virus de la comédie ne le quittera plus. Les années passent et , maquillé de Belles bacchantes, de Funès pianote par-ci par-là, Ni vu ni connu, dans diverses cabarets. Il est si pauvre qu’il hésite toujours à s’acheter L’aile ou la cuisse. Les temps sont durs, il s’octroie de longues Traversées de Paris afin de trouver un travail, évitant au maximum les ennuis créés par certains Gendarmes et extra-terrestres qui envahissent alors la capitale. Loin d’être un Corniaud, visant toujours plus haut, de Funès a La folie des grandeurs et ne baisse pas les bras. Enfin recruté par le milieu du cinéma et du théâtre au lendemain de cette grande Zizanie politique, en 1945, Louis de Funès abandonne définitivement son statut d’Homme-orchestre et, gagnant de mieux en mieux sa vie grâce au cinéma, il peut enfin remplacer ses Soupes aux choux d’hiver par des dîners dans de Grands restaurants et offrir des Grandes vacances à sa famille. « Nous irons à Deauville » leur promettait-il. Comme un cheveu sur la soupe, à 50 ans bien sonnés, il devient une immense star et s’embarque dans une Grande vadrouille de succès qui lui vaudront une place de choix dans le cœur des français. En somme, l’acteur est comme Sur un arbre, perché, Un grand seigneur qui se donne alors à fond. Mais à jouer au gendarme ou autre commissaire traquant le terrible Fantômas, le cœur de monsieur cent mille volts s’épuise et le soumet, en 1974, après un double infarctus, à rester de longs mois en convalescence dans son château de Clermont en Loire-Atlantique, château pour lequel il a Fait sauter la banque. Son visage est Tatoué par la maladie lorsqu’il reprend le chemin des plateaux en 1976. On lui offre un hommage enfin mérité en 1980 puisqu’il reçoit des mains de Kirk Douglas et de Jerry Lewis non pas un Oscar mais un césar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Récompense peut-être encore trop maigre pour cet homme si peu Avare dans la joie qu’il apporte depuis plusieurs décennies à son public, et dans l’argent qu’il vaut pour le cinéma Français. Mais, Le crime ne paie pas ! Indice de fin de carrière ? Non, car de Funès aura encore la force de faire le Pouic-Pouic devant les caméras pour trois films qui, malgré tout, épuiseront définitivement son grand cœur pour un ultime voyage. Le 27 janvier 1983, Sans laisser d’adresse, il part, provoquant un Carambolage incontesté sur l’échelle cinématographique française. Autrement dit, « elle va marcher beaucoup moins bien ! ».Statistiques: Publié par marie cruchotte — 12/11/07 12:29
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